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Elle a fait de sa double particularité, HPI et troubles autistiques caractérisés par son hypersensibilité, une force qu’elle a mis au service de sa carrière chez Allianz Partners France. Et grâce au sport, Linda a trouvé  la sérénité, dans sa vie et son travail. Comme de nombreuses personnalités avec autisme, telles que Marie Curie ou Einstein, Linda est dotée de capacités hors du commun, notamment avec les chiffres.

 

Nous vous avions déjà contacté pour que vous puissiez participer à cette série de portraits de collaborateurs.
A l’époque, vous aviez souhaité attendre. Qu’est-ce qui vous a décidé à accepter ?


J’ai fait beaucoup de progrès dans mon cheminement. Aujourd’hui, j’accepte enfin de me dévoiler. Il y a quelques temps encore, j’étais en permanence dans le camouflage, car je souffre de troubles autistiques souvent masqués par mon HPI. Je suis notamment atteinte d’alexithymie, qui me coupe de mes émotions. Et je suis également dyspraxique, ce qui me rend parfois maladroite. En résumé, on peut dire que mon hypersensibilité me joue des tours dans une société conformiste. Heureusement, j’ai développé certains dons comme la synesthésie : j’ai une perception vive et nette des chiffres, par exemple. Une sorte d’intuition hors du commun.

 

A quel moment avez-vous pu passer outre tous ces freins ?

En 2021, j’ai eu besoin de faire une pause pour trouver un meilleur équilibre. J’ai vraiment pris conscience de l’importance de prendre soin de soi et suis en permanence à la recherche de solutions pour le mieux-être et le mieux vieillir, que je partage souvent à mon entourage.  J’ai par ailleurs rejoint un programme de formation “Kiffer sa vie” grâce auquel je rencontre des personnes ayant la même double particularité , avec qui les échanges sont souvent très riches. J’ai enfin pu entamer ma seconde vie, car j’ai compris que je n’en avais qu’une. Une vie qui passe par une recherche de sens, dans mon travail comme dans ma vie, et par le sport.

© Photos illustration Linda Jacobsen / Thomas Gogny

 

Pour autant, votre parcours professionnel est plutôt exemplaire.

C’est vrai que mon autisme HPI fait que j’ai des connexions du cerveau particulières. Les chiffres et la logique sont mon univers depuis toujours. Ce qui m’a permis de sauter une classe, de décrocher un bac scientifique et de réussir, par la suite, un DESS en gestion financière et fiscalité à La Sorbonne. Après plusieurs expériences, dont l’une en Irlande, je suis entrée chez Allianz Partners France en 2018 où je suis Contrôleuse de gestion.


C’est une fonction qui génère pourtant de la pression, avec des deadlines serrées, des clôtures mensuelles et des comptes à rendre aux actionnaires. Comment gérez-vous ce stress ?

Je gère ce stress grâce à deux éléments : la bienveillance des équipes et le sport. Allianz Partners est une entreprise humaine, l’assistance est dans notre ADN et j’aime me rendre utile aux autres. On dit de nous, les Contrôleurs de gestion, que nous sommes les “gardiens du temple”. Et quand le temple est de très bonne qualité, comme c’est le cas, on est motivé pour le garder.


Vous évoquiez le sport comme étant l’un de vos moteurs. Mais dans quelle mesure cette pratique est-elle liée à Allianz Partners France ?

J’ai un curieux rapport au sport. Toute petite, c’était une source d’anxiété. Jusqu’à ma découverte de la course à pied. Une révélation. J’étais alors en 6e et le cross du collège était obligatoire. Malgré la boue et la difficulté des premiers mètres, j’ai ensuite senti une force en moi croître et me donner des ailes jusqu’à la ligne d’arrivée. Plus grande, j’ai couru les 10 km de Dublin, et même le Marathon de Paris. Pour moi qui ai généralement du mal à établir un lien social, la course à pied m’a permis de nombreuses rencontres qui sont parfois devenues de belles amitiés et également de participer à des œuvres caritatives. Aujourd’hui, je cours toujours deux fois par semaine, environ 5 kilomètres, tranquillement, en discutant et en partageant un bon moment avec mes copines. Je pratique également le Qi gong, une gymnastique traditionnelle chinoise fondée sur la connaissance et la maîtrise du souffle et qui associe mouvements lents et concentration.


Cette activité a-t-elle un impact sur votre vie professionnelle ?


Bien sûr, car une activité physique comme une action professionnelle, ce sont des challenges. Un marathon, comme un projet professionnel, doit se préparer à l’avance. D’ailleurs, je peux enfin conjuguer ce mélange entre vie sportive privée et vie pro grâce à Allianz qui est partenaire de Paris 2024. Du coup, j’ai pu postuler comme volontaire. Pendant 10 jours, je serai bénévole au centre aquatique de Saint-Denis où se disputent les compétitions de natation, mais aussi de water-polo, de plongeon, de natation synchronisée. Sport et boulot : la boucle est bouclée.
 

Un grand merci @Linda Jacobsen pour ce partage

 

© Photos illustration Linda Jacobsen / Thomas Gogny